Le bénévolat

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Qu'est ce que le bénévolat ?

Est bénévole toute personne qui donne de son temps pour le compte d’une association sans rien recevoir en retour d’autre, que la simple gratification morale de la gratuité de son don.
Mais pourquoi en soins palliatifs ?

Dans notre société en quête de performances, la maladie grave et le grand âge sont devenus des facteurs d’exclusion .Mais dans ces moments particuliers de la vie, la personne rendue vulnérable par son état peut avoir besoin d’une autre personne respectueuse, d’une écoute bienveillante qui prenne sens, à savoir retrouver sa place d’humain parmi les humains, être à nouveau quelqu’un pour quelqu’un. C’est là la mission des bénévoles en soins palliatifs.

Ni soignant, ni parent, l’accompagnant bénévole est celui à qui on peut tout dire, celui qui peut tout écouter, même le silence. Discret, attentif et solidaire, il co-construit cet accompagnement avec la personne malade et les autres acteurs de la prise en charge.

C’est là tout notre engagement.

bénévole

Et pourquoi pas Bénévole d’Accompagnement à SP2 ?……

Vous avez perdu un être cher et, au-delà de la douleur, vous êtes resté malheureux, à cause des conditions dans lesquelles le décès est arrivé…

Un de vos proches est décédé après une longue maladie, il a été bien soigné par le personnel médical mais il lui a manqué de la présence, de la disponibilité, de la chaleur…

Dans les établissements de santé, le personnel est « surbooké », trop souvent les infirmiers n’ont pas de temps pour investir davantage d’humain dans leurs relations avec les patients…

La vie apporte souvent de terribles épreuves, des périodes de grande souffrance, comment aider ceux qui traversent ces temps difficiles ?

Vous trouvez notre société trop égoïste, les hommes sont de plus en plus individualistes ; pourtant, vous savez qu’existent la solidarité et la générosité, où les trouver et les développer ?

Vous disposez de temps libre, vous voulez vous investir dans la vie associative et plus précisément dans l’humain, en dehors de toute confession et de toute appartenance religieuse…

Vous êtes partisan de l’humanisme, vous prenez pour fin de tout la personne humaine et son épanouissement, vous trouvez que ce n’est pas souvent le cas…

Vous voudriez faire de l’humanitaire, mais vous ne pouvez pas partir au loin; sur place, vous pouvez intervenir pour soulager de même des personnes en situation difficile…

accompagnement
Rejoignez-nous, informez-vous auprès de notre association.

Et pourquoi pas devenir bénévole de structure pour SP2 ?

Devenir Bénévole, donner un peu de mon temps ? Oui et m’investir dans le social, dans la santé me conviendrait bien … Cependant, aller voir une personne malade dans sa chambre, je ne pourrais pas : Je suis trop ému(e) lorsque je vais dans un hôpital … mais alors qu’est-ce que je peux faire pour être utile ?
J’ai lu beaucoup d’informations sur l’histoire et l’éthique des Soins Palliatifs je suis en total accord avec cette façon d’aborder l’être humain et je souhaiterais pour moi-même et tous mes semblables que nous soyons soignés de cette façon- là. On est vraiment traité avec respect, avec humanisme.
Au fait est-ce le public sait vraiment ce que sont les Soins Palliatifs ? Quand je parle avec les gens je constate que non.
Donc je pourrais peut-être aider une association qui se mobilise pour expliquer ce que sont les Soins Palliatifs pour aider les soignants ? J’aime communiquer, j’ai aussi des compétences en secrétariat, en informatique pourquoi ne pas les aider à faire mieux connaître cette belle cause ?
Bénévole de structure à SP2 c’est peut- être possible !

structure
je me propose et je contacte l’association !

Un simple témoignage :
Comment j'ai voulu devenir bénévole ?

L’idée a commencé à germer en moi lorsqu’à une époque très douloureuse de ma vie, j’étais suivie par un médecin généraliste, le docteur Martine Couderc, qui m’accordait une écoute de grande qualité tout-à-fait exceptionnelle. M’étant renseignée, j’avais appris qu’elle faisait partie des fondateurs de l’association des Soins palliatifs des Hautes-Pyrénées. J’avais alors été fortement interpelée… et je m’étais informée sur les objectifs de cette association.

Mon intérêt était d’autant plus grand que depuis la mort de mon père, j’avais gardé un « sentiment de manque » : son décès avait eu lieu à l ‘hôpital, en présence de sa femme et de tous ses enfants. La situation paraissait idéale. Le personnel soignant avait été parfait. Mais nous, submergés par le chagrin, nous étions restés très démunis. Seule, notre mère parlait, mais les paroles qu’elle avait prononcées m’étaient douloureusement apparues impropres… J’avais pris conscience d’une lacune terrible : personne n’avait su « accompagner » celui qui allait vers la mort…

Plus tard, ayant pris ma retraite et disposant donc de plus de disponibilité, je pensais plus concrètement à me rapprocher de cette association. Une conférence était donnée à Tarbes par Tanguy Châtel, docteur en sociologie des religions et de la laïcité (il accompagne depuis plus de dix ans des personnes en soins palliatifs et forme également des professionnels de santé et des bénévoles). Tout ce qui a été dit ce soir-là a résonné profondément en moi, en particulier la manière simple et fondamentale de présenter l’objectif du « rester vivant jusqu’à la mort ». Et surtout, l’analyse de T. Châtel qui va au-delà du seul champ de la fin de vie et qui ouvre « des perspectives de sens et de lien qui ramènent à l’essence même de notre condition d’être humain ». Ce jour-là, j’achetais son livre « Vivants jusqu’à la mort. Accompagner la souffrance spirituelle en fin de vie ». A sa lecture, je me suis sentie en totale compréhension de tout ce qui y était exprimé à propos du partage incontestable que peuvent faire malades ou bien-portants, croyants ou non-croyants devant la mort, devant notre condition humaine.

A la même époque, grâce à une amie commune, je rencontrais Marie-Thérèse Laclaverie, bénévole depuis longtemps à SP2. La façon dont elle me parlait des accompagnements qu’elle faisait m’a touchée. Et j’achetais son livre « Un instant pour toujours. Paroles de fin de vie » que j’ai lu avec émotion, tout comme le suivant « Marie de mon enfance ». Là, j’ai été prête à faire le pas. Ma volonté de devenir « accompagnante bénévole » correspondait à mon désir bien mûri d’adopter une posture en harmonie avec ma philosophie, la mort – unique véritable égalité des hommes, le partage essentiel de notre commune condition humaine.

Françoise

BÉNÉVOLE SP2